Yangon ne ressemble à aucune autre ville du Myanmar. Loin de l’air assoupi de Mandalay, elle bouillonne, s’agite. Il y règne une certaine effervescence. Des stands de rue servant de délicieux snack – dont une soupe de samossas exquise – fleurissent partout, les trottoirs sont encombrés d’étalages de livres, montres, vêtements, chaussures, etc. Nous observons sur des stands minuscules la préparation des feuilles de bétel remplie de chaux et de noix d’arec que les Birmans chiquent à longueur de journée et qui donnent à leurs dents une teinte violacée. Et même le soir, on trouve des gens, des hommes essentiellement, attablés en terrasse de café – bien que vers 21h tout redevient calme, voire désert.
Dans un quartier animé de la ville, nous tombons sur un campement de gens occupant l’espace pour dénoncer leur expropriation illégale d’un quartier. Au Myanmar, l’accès à la propriété demeure une problématique car l’Etat ayant nationalisé l’ensemble des terres en 1963, personne ne peut être réellement propriétaire foncier et le Gouvernement peut reprendre à tout moment un terrain…