Le chemin des îles Togian est long et compliqué. Il nous faut enchaîner deux jours de bus + voiture, passer une nuit dans la ville côtière d’Ampana, puis encore une journée de ferry. Mais l’arrivée entre les îles volcaniques sauvages recouvertes par la forêt est spectaculaire et digne des meilleurs films d’aventure. Nous dépassons un village minuscule où les habitants sortent de leurs maisons sur pilotis pour voir le ferry passer, seule animation qui doit venir troubler leur douce tranquillité.
Enfin nous embarquons sur un petit bateau pour gagner l’île de Kadidiri où nous comptons rester deux jours avant de gagner une autre des 56 îles qui composent l’archipel des Togian. Rapidement, nous déposons nos sacs dans notre bungalow – avec vue sur la mer – et nous jetons dans l’eau qui nous appelle depuis ces trois longues journées de voyage. Nager au milieu des poissons multicolores dans la lumière dorée du soleil couchant est notre récompense.
L’impression d’arriver sur une île sauvage, les chiens assoupis sur la plage, les locaux à la peau cuivrée, une fille aux très longs cheveux noirs alanguie sur la rambarde d’un bungalow, tout nous donne la sensation de nous trouver devant un tableau où la vie n’aurait pas changé depuis des siècles. Une sorte de paradis perdu retrouvé.