Dans un enchevêtrement d’anciens immeubles coloniaux un peu décatis, de petites baraques et de constructions plus récentes, nous sommes confronté·e·s à une foule et un trafic impressionnants. Nous croisons rapidement notre première vache sacrée, le séjour en Inde peut commencer.

Pour parcourir les 700 km qui séparent Varanasi de Calcutta, nous passons 18h en train dont une nuit assez éprouvante. Notre baptême du rail en Inde est difficile mais derrière les barreaux des fenêtres le spectacle est d’une rare beauté.

L’intensité de la foule atteint son apogée à Varanasi. Dans cette ville sacrée, nous assistons à toute heure de la journée à des cérémonies. Nous rencontrons nos premiers sadhus et nous laissons envouter par le spectacle étrangement beau des bûchers de crémation installés sur les quais.

Les balades sur les ghats et dans les ruelles de Varanasi sont un slalom constant entre pèlerins et vaches sacrées, et pour se reposer d’un tour en barque aux aurores, rien de tel qu’un tour chez le barbier.

Après avoir parcouru la ville de long en large à la recherche d’un hôtel avec des chambres libres, nous nous amusons à nous perdre dans le dédale de couloirs sombres de Bara Imambara. Nous prenons aussi le temps d’élargir notre connaissance de la gastronomie indienne avec quelques malencontreuses surprises bien trop épicés pour nos palais français.

Le Taj Mahal est magnifique dans la lumière du soleil levant, mais n’est pas le seul point d’intérêt qu’Agra à offrir.

C’est à Jaipur que nous voyons nos plus beaux palais. Le soin des décorations se retrouve jusque dans les salles de cinéma et les tenues des éléphants.

Après le tumulte des grandes villes, nous apprécions la quiétude d’Orcha où les temples et les deux palais fortifiés prennent plus de place que le village lui-même. Encore une fois, le hasard fait que nous y séjournons au moment d’une fête et c’est la saison des mariages qui continue.

Alors que l’ambiance en Inde est pour le moins assez prude, les temples de Khajuraho ont la particularité d’être entièrement recouverts de figures érotiques voire kamasutresques… Les enfants qui s’improvisent nos guides nous attendent pudiquement à l’entrée de chacun d’entre eux.

A l’hôtel, nous rencontrons deux Espagnoles qui nous proposent de faire un safari avec elles dans la jungle de Panna. Nous les accompagnons en espérant qu’un tigre (ou deux) viendra poser pour nous.