Bagan, la plaine aux 2000 temples

Nous quittons rapidement Mandalay pour attaquer les choses sérieuses, à savoir les 2000 temples, pagodes et stupas qui s’éparpillent dans la plaine de Bagan. De l’ancienne cité impériale bâtie entre le Xème et le XIIIème siècle, il ne reste aujourd’hui que les édifices religieux construits en brique – qui étaient à l’origine plus de 4000. C’est en vélo que nous papillonnons d’un temple à l’autre, nous retrouvant souvent enlisés dans des chemins de sable. Depuis la pagode Shwesandaw, nous avons une vue grandiose à 360° sur le site et assistons à des levers et couchers de soleil magiques.

C’est les vacances d’été au Myanmar et beaucoup de Birmans en profitent pour faire le tour de sites sacrés du pays. C’est donc par vingtaine le plus souvent qu’ils débarquent de la remorque de leur taxi collectif, sorte de grand pickup couvert. Pour accéder aux temples, nous avons fait l’acquisition de longyi et cela donne naissance à beaucoup de regards curieux et de sourires de la part des Birmans, surtout lorsqu’ils jugent que nous l’avons mal mis et viennent pour nous le remettre correctement. Ainsi, Lise se retrouve un jour prise d’assaut par cinq Birmanes s’empressant de réajuster le sien car il y a – apparemment – une façon bien précise de le porter…

Nous croisons parfois entre les temples des troupeaux de chèvres avec leurs bergères et nous nous rendons dans un petit village à l’Est de la plaine qui nous fait voyager dans le temps. Partout, nous assistons à des scènes rurales disparues depuis longtemps chez nous, où les gens vivent au rythme de la nature et d’où se dégage une douce tranquillité.

Dans un magasin d’instruments de musique aussi étranges que beaux, nous faisons la connaissance du propriétaire, un jeune Birman issu d’un petit village situé à la frontière thaïlandaise et venu à Bagan avec sa famille pour vivre du tourisme et espérer une vie meilleure – ou tout du moins plus facile que la vie dans les champs. Sa grand-mère est une femme au long cou, c’est-à-dire qu’elle porte depuis toute jeune une série de lourds colliers visant à lui allonger le cou. Avec sa génération, elle est l’une des dernières représentantes de cette pratique que les jeunes filles d’aujourd’hui ont abandonnée.

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