Nous nous enfonçons à l’intérieur des terres de Bali et établissons notre camp de base à Ubud pour visiter les temples et rizières de la région. Bien que l’île de Bali soit de taille plutôt modeste – 153 km d’Est en Ouest et 112 km du Nord au Sud -, nous nous rendons compte rapidement que nous mettons un certain temps à rallier un point à l’autre à cause du trafic, de l’étroitesse des routes ou encore du relief, et c’est pourquoi nous préférons poser nos valises dans différentes villes afin de visiter les alentours en scooter.
Ubud passe pour être la capitale culturelle de Bali et on y trouve un grand nombre de galeries d’art et de boutiques d’artisanat mais aussi des spectacles de danse et de théâtre ou encore beaucoup de cours de yoga. L’ambiance se veut plus raffinée que dans le reste de l’Indonésie et beaucoup d’étrangers occidentaux y ont élu domicile. L’atmosphère en est un peu surfaite mais reste tout de même agréable. La cuisine y est délicieuse et nous nous trouvons rapidement un warung près de notre hôtel où nous dînons presque tous les soirs d’une soupe de poulet au lait de coco savoureuse.
Nous assistons un soir à une représentation de danse balinaise appelée Legong. Nous retiendrons les gestes gracieux, découpés, les yeux exorbités, les mouvements complexes de la tête et des mains, l’éclat des costumes élaborés rehaussés de perles et de chapeaux moulants, et au fond pour décor, le Ubud Palace. La danse Legong raconte une histoire envoutante de prince et de princesse, notamment grâce à la musique jouée par le Gamelan, orchestre traditionnel, composé essentiellement de percussions, de deux tambours, d’une flûte et d’un instrument à corde.
Nous visitons également le temple de Tirta Empul où les Hindous viennent se purifier dans des sources saintes accomplissant des gestes rituels fascinants accompagnés d’offrandes.
Ubud se situe au milieu de collines recouvertes de rizières en terrasse toutes plus saisissantes les unes que les autres. Celles de Jatiluwih et de Tegallalang comptent parmi les plus belles : le paysage décaissé verdoyant renvoie l’image même que l’on se fait des rizières tropicales de Bali. Une crevaison en scooter et une grande difficulté à nous repérer sur les routes sinueuses de l’île nous obligent à nous y prendre à deux fois pour trouver celles de Tegallalang et nous nous y rendons tôt le dernier matin avant notre bus de 9h pour Sanur, direction l’île de Lembongan, notre toute dernière étape…