Nous quittons tous le même jour Pulau Bunaken pour passer une dernière soirée ensemble à Manado avant que nos chemins se séparent : Emilie rentre en Suisse, Marc et Laurenne s’envolent comme nous pour Bali mais se rendent d’abord à Ubud alors que nous commençons par la côte Est avec la ville de Sanur où nous devons nous occuper des formalités de prolongement de notre visa. Nous laissons Sulawesi avec quelque tristesse, sentant bien que c’est la fin d’une période unique dans notre voyage ; c’est la fin de la vie en groupe, c’est la fin d’un périple sur une île sauvage aux paysages contrastés d’une rare beauté.
Dès que nous mettons le pied à Bali, nous nous retrouvons dans un environnement très touristique avec la sensation d’être à nouveau perçus comme un portefeuille ambulant pour les locaux. Tout le Sud de l’île ne semble être qu’une grande agglomération embouteillée. Sanur nous déplaît, même si notre hôtel est charmant avec un joli jardin autour d’une piscine et notre chambre immense tout en bois. La plage est sale et bordée d’hôtels de luxe et de bars installés sur le sable où les touristes s’allongent sur des chaises longues en sirotant leur cocktail. Cette ambiance nous paraît très éloignée de l’Indonésie que nous connaissons, voire même de l’Asie, et les gens qui parcourent tant de kilomètres pour retrouver une atmosphère et une façon de vivre tout occidentale sont pour nous un mystère…
Après avoir confié l’extension de nos visas à la gérante de l’hôtel, nous quittons dès le lendemain Sanur pour Padangbai.