Bassin La Paix et Bassin La Mer, la nature pour écrin

Escapade dans l’est. Un besoin urgent de vert et d’eau après le désert minéral du Piton de la Fournaise.
Saint-Louis, Saint-Leu, Saint-Paul, les villes côtières se succèdent alors que nous roulons cheveux au vent. Puis le sol se dresse en murailles sombres qui longent la voie rapide. De l’autre côté, la surface scintillante de l’océan Indien.
Un virage et la vision d’une route qui se construit sur la mer. Surgissant de l’eau, d’énormes piles soutiennent la Nouvelle Route du Littoral, à quelques mètres à peine de l’actuelle.
Projet pharaonique, mi-prouesse technologique, mi-désastre écologique, la route, en gagnant du terrain sur l’océan, sera protégée des pierres qui se détachent des falaises à la saison des pluies, causant de nombreuses fermetures et accroissant un trafic déjà congestionné. Un progrès pour l’homme pour le prix d’un paysage défiguré.

Première halte à la cascade Niagara qui, en cette saison, porte mal son nom. Un filet maigrelet s’échappe paresseusement de la roche noire. Pour le côté grandiose, un troisième voyage s’impose.

A Bras-Panon, nous bifurquons sur la droite et quittons la civilisation. La route se perd parmi le paysage agricole. Le soleil déjà haut trône dans un ciel parsemé de nuages éthérés. L’air respire le parfum des tropiques.
Des voitures garées sur une voie sans avenir indiquent que nous avons trouvé le premier secret de la journée.

Un sentier ombragé s’enfonce dans la végétation touffue. La moiteur enveloppe nos corps. Des roses de porcelaines fleurissent ça et là. La nature, plus photogénique que jamais, se prête à mes longues séances de poses.

Un escalier disparaissant sous les bambous et les fougères dégringole jusqu’au bas de la falaise. Le secret de ce lieu caché est enfin dévoilé. Puissante et brute, l’eau jaillit d’un promontoire rocheux pour s’éteindre dans l’étendue calme du bassin La Paix. De part et d’autre de la cascade, des colonnes basaltiques dessinent un paysage de pixels noirs tandis que la nature sauvage se perd dans l’ombre de la paroi.

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Retour au point de départ. Au bout de la route sans but, un chemin disparait entre les champs de cannes à sucre. Nous nous frayons un passage parmi les épis mûrs et cassants.
L’horizon rétrécit. La végétation forme un toit protecteur au-dessus de nos têtes. Tapies dans l’ombre, les fougères se balancent alors que le vent murmure à la cime des grands arbres.
Le sentier humide suit à distance la rivière des Roches, laissant apercevoir, de temps à autre, son cours sinueux et parfois même un bassin cerné de vert.

Un bref signe, une pente raide et glissante et nous atteignons la surface lisse du bassin La Mer. L’eau froide et pure nettoie notre peau de la sueur, des tensions, des émotions accumulées les derniers jours. Au loin bourdonne le bruit apaisant de la chute qui coule comme une baignoire que l’on remplit. A quelques mouvements de brasse, une deuxième cascade cachée dans un repli du bassin s’offre comme un trésor aux plus téméraires.
L’après-midi s’écoule au fil de l’eau, créant des souvenirs pour nos vieux jours.
Ces cascades enfouies dans la végétation que l’on entend avant de les découvrir. Le soleil qui joue dans l’eau cristalline des bassins. La nature qui s’offre en écrin à ces deux étendues paisibles. Ma main dans celle de Guillaume.♦︎

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