Sucre en fanfare

Nous sommes censés arriver à Sucre à 6h, mais notre bus s’arrête en pleine rue à 4h du matin. Nous restons perplexes pendant plusieurs minutes, comme tous les autres passagers. On ne nous donne pas d’explications et nous devons descendre du bus pour apprendre que nous sommes arrivés avec deux heures d’avance. On nous propose alors de rester dormir dans le bus jusque 6h, mais après les 4 jours d’hébergements sommaires et non chauffés dans le Sud Lipez, nous préférons partir en quête d’un vrai lit. Erreur, aucune auberge n’assure de réception la nuit et en plus nous n’avions pas pu faire de réservation en amont, faute de connexion internet depuis notre entrée en Bolivie. Nous frappons alors à la porte de tous les hôtels que nous avions repérés sur un guide feuilleté à Uyuni, puis de tous ceux qui croisent notre route, sans succès. Nous envisageons alors de terminer notre nuit sur un banc. Finalement nous décidons d’aller tester l’hôtel le plus cher du guide. Il est ouvert ! Nous y resterons deux nuits avant de trouver une place dans une auberge meilleur marché.

Le doux climat et la ville nous séduisent et nous décidons d’en profiter pendant 6 jours pour nous y reposer.

Si en pleine nuit on ne croise personne dans les rues de Sucre, c’est très différent pendant la journée et nous tombons ainsi le lendemain sur notre première fanfare sur la place principale. Au cours de notre séjour à Sucre, nous croiserons plusieurs fois par jours des défilés, des manifestations et des fanfares (dont une petite gay pride d’une trentaine de personnes), sans que les gens sachent toujours de quelle occasion il s’agit…

C’est aussi à Sucre que nous découvrons les marchés boliviens. Ils sont organisés par secteur : il y a la zone fruits, légumes, une zone par type de viande (bœuf, poulet, tout le reste), œufs, fromages, pain, jus de fruits pressés, herbes, pommes de terre, pâtisseries, gelées multicolores, épicerie… Il y a aussi un réfectoire où l’on peut manger une soupe et un plat pour à peine plus d’un euro, le tout très copieux.

Le dimanche, nous nous rendons à Tarabusco où se tient un marché artisanal. Les différentes communautés de la région viennent y vendre leurs travaux de tissage. Nous y achetons des bonnets et autres souvenirs. Beaucoup de gens portent des costumes traditionnels, contrairement à Sucre.

Au retour nous passons par hasard par un marché aux oranges. Des camions remplis à ras bord vendent leur cargaison qui s’étale sur la route et le trottoir…

Après cette semaine de repos, nous reprenons la route pour le lac Titicaca.

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