Sortis des ruelles du rione Monti, bordées de vieux immeubles et de vespas, nous prenions de la hauteur sur la 7ème colline de Rome dans le Parco Del Colle Oppio. Des lauriers blancs ou roses offraient un écrin au Colisée éblouissant.
Au bas des gradins en amphithéâtre ou dans l’hypogée abritant les souterrains du Colisée, nous nous mettions tantôt à la place des 50 000 spectateurs romains, tantôt à celle des gladiateurs et des fauves. Nous imaginions les jeux qui se déroulaient dans l’arène sous l’œil de l’empereur il y a 2000 ans.
Via Sacra, nous déambulions dans la poussière et l’herbe roussie, au milieu des vestiges du Foro Romano, Forum Romain, centre de la Rome antique et du monde pendant 5 siècles. Là, les orateurs pratiquaient l’art de la rhétorique devant le peuple assemblé, sur fond d’imposants édifices administratifs ou politiques et de temples habités de prêtresses.
Nous gravissions le Monte Palatino, Mont Palatin, pour embrasser d’un regard la ville comme autrefois les empereurs et l’élite romaine, depuis leurs palais grandioses ou leurs jardins enchanteurs. Nous étions sur les traces de Romulus et Remus, élevés par une louve sur cette colline, berceau de Rome.
Nous reposions nos pieds fatigués à l’ombre des places baroques qui parsèment la cité. Nous nous rafraichissions auprès des fontaines et admirions leurs sculptures menaçantes, altières ou tourmentées.
Nous partions à la recherche des églises cachant des tableaux du Caravage et de Raphaël ou des sculptures de Michel-Ange.
Nous respirions l’odeur des pins parasols et des cyprès, devinions les fissures derrière le lierre et les plantes grimpantes vaporeuses qui couvrent les façades des vieux immeubles.
Nous regardions les heures s’écouler sur le cadran solaire de l’immense coupole du Panthéon, jadis dédié à tous les dieux de l’Antiquité et aujourd’hui dévolu au dieu unique de la Chrétienté.
Et enfin, nous jetions une pièce dans les eaux cristallines de l’imposante fontaine de Trevi, d’un blanc immaculé, pour s’assurer de revenir un jour à Rome. ♦