Pokhara est une ville de basse altitude (900m) au bord d’un lac et au pied des montagnes de l’Himalaya (que nous ne verrons jamais à cause d’une épaisse couche de brume). C’est la base arrière de nombreux treks dans les Annapurnas auxquels nous ne pourrons pas participer car après une ballade d’une journée, Guillaume sent que son genou n’est toujours pas remis depuis qu’il s’est blessé dans les Andes.
Le côté Est du lac est entièrement dédié au tourisme avec uniquement des hôtels, des restaurants, des magasins de souvenirs et d’équipement de trekking. Cependant, dès que l’on s’en éloigne, on se rend compte que l’urbanisation est limitée à la ville de Pokhara et que l’autre rive du lac est complètement sauvage, à part quelques petits villages très rustiques ça et là où l’on accède seulement à pied. C’est d’ailleurs là que nous rencontrons une institutrice qui nous invite à boire le thé chez elle. Nous faisons la connaissance d’une de ses sœurs et de son mari qui a beaucoup travaillé à l’étranger (Malaisie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes), avant d’ouvrir une banque dans son village. Leur maison est sommaire et Sury doit d’abord allumer un feu de bois pour faire bouillir de l’eau pour le thé. Son mari nous dit qu’au Népal il gagne moins d’argent mais a le plaisir de vivre près de sa famille et que c’est ce qui compte le plus pour lui («little business, little money»).
Avant de partir, Sury nous fait une marque rouge sur le front et nous offre des fleurs, signe de bénédiction pour les Hindous. Car contrairement à ce que l’on pensait, il y a beaucoup plus d’Hindous (80%) que de Bouddhistes au Népal.