Avant d’attaquer les montagnes, nous nous arrêtons près de la réserve de Chitwan (on espère encore voir un tigre). Ici on a la chance de pouvoir explorer la jungle et la vie sauvage à pied, accompagné de deux guides. Avant de se mettre en route, ils nous expliquent les réactions à adopter en cas de face à face avec un éléphant, un rhinocéros, un ours paresseux ou un tigre. La fuite n’est pas toujours la solution : par exemple, face à un rhinocéros mieux vaut se réfugier dans un arbre car il peut courir jusqu’à 50km/h (encore faut-il trouver un arbre sur lequel on peut grimper…). Face au tigre, il faut le fixer droit dans les yeux, ne pas bouger et surtout ne pas avoir peur sinon il nous assimile à de la nourriture. Etc. Plus tard, un des guides nous raconte qu’il a déjà sauvé sept fois des touristes d’attaques de rhinocéros en tapant sur le nez de l’animal avec son bâton. Et il n’a jamais perdu aucun touriste. Nous voilà donc rassurés.
Toujours pas de trace du Tigre (à part quelques empreintes monstrueusement grandes, celles du jaguar en Amazonie s’apparentent plus à un gentil chaton à côté), et notre guide nous informe qu’il en voit seulement une dizaine par an depuis qu’il travaille à la réserve. Il faut dire que les rois sont passés par là et qu’avant d’être une réserve naturelle, Chitwan était leur réserve de chasse.
Nous avons cependant la chance de voir un rhinocéros. On s’approche petit à petit et en silence car c’est un mâle et comme c’est la saison des amours, il peut charger dès qu’il entend du bruit ! On se sent d’un seul coup un brin vulnérable et intimidé (d’autant plus qu’à ce stade nous ne savions pas encore que nous pouvions compter sur notre super guide pour nous défendre). Nous nous retirons ensuite à pas feutrés pour poursuivre notre route.