Le ciel en feu de Bassin Pirogue

Deux hommes déchargent des thons énormes de leur frêle embarcation. Une frange verte et jaune de palmiers vient grignoter l’anse et s’interposer entre le bleu étourdissant du ciel et le turquoise limpide de l’eau. La plage de sable noir disparait sous une étendue parfaitement plate et calme, frissonnant à peine sous la brise, et sur laquelle on a saupoudré une nuée de bateaux de pêche blancs ou colorés.
Nos barquettes de caris à la main, nous goûtons au paradis sur les rives de Bassin Pirogue.

La plage déserte, oubliée du monde, hors du temps, pour nous seuls.
Mais sous l’eau, le microcosme du lagon paisible bouillonne. Dans la douceur de l’Océan Indien, l’après-midi s’écoule à observer les poissons avec nos masques et nos tubas, bien à l’abri des requins. Il faut repérer les rochers, synonymes de jardins coralliens, où les poissons s’éparpillent à notre approche dans un foisonnement de couleurs et de formes.

« Je rêve d’être un poisson, de rejoindre le banc de chirurgiens et de m’évader vers le grand large pour découvrir ce qui se cache de l’autre côté de la ligne d’horizon. »

Nous n’avons plus besoin de parler pour nous comprendre. Nos gestes prolongent nos émotions. Mais l’autre doit être le témoin de ce que nous vivons, des merveilles qui se déploient sous nos yeux. Alors sa présence confirme que nous ne rêvons pas.

Quand parfois je sors la tête de l’eau pour faire une pause devant le ballet des poissons, murmurent à mon oreille le soupir des barques dansant au grès du vent, leurs cordages qui grincent, le clapotis de l’eau sur la coque. Et je perçois au loin, le bruit terrible de la grande vague qui se brise sur la barrière de corail protectrice.
Au-dessus navigue le disque blanc et parfait du soleil attiré irrémédiablement par l’horizon.

Une pieuvre violette me frôle puis s’éloigne en une danse gracieuse. De ses tentacules déployées comme des cheveux emmêlés, elle me fait signe de la suivre. Malgré mes efforts, je la perds et elle se dissout dans l’eau claire du lagon. Je rêve d’être un poisson, de rejoindre le banc de chirurgiens et de m’évader vers le grand large pour découvrir ce qui se cache de l’autre côté de la ligne d’horizon.
Je perds la notion du temps, les yeux rivés sur le fond de l’océan.

bateaux plage bassin pirogue
pecheurs bassin pirogue
bassin pirogue lagon et bateaux de pêcheurs
vue drone bassin pirogue

Sur ce bout du globe où prospère la vie marine, le soleil a choisi de jouer son dernier spectacle tous les soirs.
Dans une débauche de couleurs sorbet, il peint des paysages éphémères, tourmentés ou vaporeux, dans le ciel d’octobre et les eaux de l’Océan Indien.

Le soleil nage vers l’horizon en s’emparant de toutes les couleurs du ciel. Une dernière toile crépusculaire avant que la nuit n’engloutisse tout.♦︎

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