Nous prenons le bus de nuit pour nous rendre à Kyoto, la ville aux mille temples. Arnault nous a réservé une chambre dans un ryokan, une auberge japonaise traditionnelle, tellement traditionnelle que la propriétaire semble avoir 90 ans et ne connait que deux mots d’anglais : toilets et umbrella. Heureusement, une cliente japonaise nous aide à communiquer.
Toute l’habitation est en bois et les fenêtres sont des panneaux en papier de riz. Un couloir très étroit mène à la salle de bain commune et un escalier particulièrement abrupt à notre chambre au dernier étage. Son sol est entièrement recouvert de tatami et nous dormons sur des futons.
Nous sommes au cœur d’un vieux quartier fait de ruelles bordées de maisons en bois et de restaurants traditionnels ornés de lampions, non loin du quartier des geishas. Un soir en rentrant d’un restaurant tenu par une bande de petits vieux où nous devons montrer les plats en plastique de la vitrine pour passer commande, nous croisons une patrouille d’une dizaine de policiers à pied puis un petit groupe de geishas passant furtivement dans la rue. Elles sont entièrement apprêtées ; maquillage, coiffure, kimono et socques en bois appelées okobo. Nous nous sentons alors plongés dans une époque lointaine et fantasmée du Japon.
Dans le reste de la ville, nous nous baladons entre les différents ensembles de temples, tous plus impressionnants les uns que les autres par leur taille et leur raffinement. Kyoto compte aussi ne myriade de temples plus petits que l’on trouve presque à chaque coin de rue.
Le 3ème jour est le début d’un grand weekend pour les Japonais. Il y a donc énormément de monde dans les rues et les temples, beaucoup sont en kimonos et certains même en samouraïs avec de vrais sabres.